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Soudan du Sud : La production pétrolière reprend après un an d’interruption

✍️Par Mahugnon SINGBO

Soudan du Sud : La production pétrolière reprend après un an d’interruption

Au Soudan du Sud, la production pétrolière a repris après près d’un an d’interruption. Le ministre du Pétrole, Puot Kang Chol, en a fait l’annonce le mardi 7 janvier 2025, quelques jours après la réouverture du transit par le Soudan.

La dépendance logistique du Soudan du Sud vis-à-vis de son voisin était un véritable handicap. En effet, 70 % du pétrole sud-soudanais transite par le territoire du Soudan pour rejoindre la mer Rouge. Cette reprise de l’activité pétrolière est un soulagement pour les autorités de Juba et redonne un souffle à l’économie du pays. Durement touchée par la fermeture du transit par Khartoum, l’économie sud-soudanaise peut enfin espérer retrouver une embellie. Le pays pourra, en effet, compter sur les revenus issus de la production pétrolière, qui représentent 90 % des dépenses publiques, pour financer ses projets économiques.

Puot Kang Chol, le ministre du Pétrole, a rapidement réagi à l’annonce de la réouverture du transit par le Soudan. Il a demandé à la compagnie Dar Petroleum Operating de reprendre immédiatement l’exploitation des blocs 3 et 7. Le « cas de force majeure » évoqué par le Soudan a en effet été officiellement levé, comme indiqué dans un courrier daté du 4 janvier 2025. « Nous reprenons les opérations avec le soutien de nos partenaires internationaux, China National Petroleum, Sinopec et l’Égyptien SSTO », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Une bouffée d’oxygène pour l’économie

Le gouvernement sud-soudanais espère retrouver les niveaux de production d’avant la guerre civile au Soudan. Avant le conflit ayant conduit à la fermeture du transit par Khartoum, la production atteignait 200 000 barils par jour. Cependant, les perturbations causées par les affrontements au Soudan ont entraîné une forte chute de la production.

L’objectif à court terme pour Juba est de faire passer la production actuelle de 60 000 barils par jour à 90 000 barils dans les six prochains mois.