Sénégal : Les compagnies d’assurances réalisent un chiffre d’affaires de 291 milliards de FCFA en 2024
Par Boubacar GASSAMA

Le chiffre d’affaires des compagnies d’assurances sénégalaises s’élève à 291 milliards de FCFA en 2024, contre 272 milliards en 2023, soit une progression de 7 %. L’information a été rendue publique ce jeudi 8 mai 2025 à Dakar par Mme Oumou Niang Touré, présidente de la Fédération des sociétés sénégalaises d’assurance (FSSA), à l’ouverture du premier salon de l’Assurance-vie.
En 2024, le marché sénégalais compte 27 sociétés d’assurances, dont 18 spécialisées dans les opérations d’assurance dommages et 9 dans les opérations d’assurance-vie. Selon Mme Touré, les prestations versées atteignent 133 milliards de FCFA, contre 119 milliards en 2023, soit une hausse de 11 %. Ces charges ne prennent toutefois pas en compte les frais de gestion et de commissions supportés par les assureurs.
Par ailleurs, elle précise que les placements des compagnies d’assurances sont estimés à 599,17 milliards de FCFA à fin décembre 2023, contre 509,51 milliards à la même période en 2022, soit un taux de progression de 17,60 %. D’après la présidente de la FSSA, cette hausse s’explique en partie par la performance des titres d’État et assimilés, des actions et obligations non couvertes par l’article 335-1 1°) du code CIMA, ainsi que par les dépôts bancaires. Ces derniers segments enregistrent respectivement des taux de progression de 39,8 % et 15 %, représentant une augmentation globale de 90 milliards de FCFA en valeur absolue.
Elle ajoute que ces placements sont dominés par les dépôts bancaires, les valeurs mobilières, les titres de participation et les investissements immobiliers, qui représentent respectivement 42 %, 28 %, 13 % et 8 % du total.
Concernant l’emploi, Mme Touré souligne que le secteur des assurances joue un rôle important dans l’économie avec plus de 3 237 emplois directs. Ce chiffre ne tient toutefois pas compte des emplois indirects liés à des métiers comme l’expertise ou la mécanique automobile, ni des effectifs exerçant au sein de structures décentralisées affiliées aux compagnies d’assurances.
Malgré ces résultats encourageants, la présidente de la FSSA déplore le faible taux de pénétration de l’assurance au Sénégal et en Afrique. Face à ce constat, elle estime que, dans un contexte où des structures solides existent, l’assurance-vie peut jouer un rôle moteur dans le développement économique.
« Si les risques sont gérés plus efficacement et l’épargne domestique mobilisée », affirme-t-elle avec conviction, « les assurances-vie peuvent avoir des effets positifs sur la croissance économique. »