Sidi Ould Tah, nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD)
Par Jesdias LIKPETE

Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu à la tête de la Banque africaine de développement (BAD), succédant à Akinwumi A. Adesina.
La Banque Africaine de Développement (BAD) a son nouveau président : Sidi Ould Tah est porté à la tête de l’institution financière africaine. Il devient donc le 9e président de la Banque africaine de développement (BAD). Il a été élu au troisième tour avec 76,18% des voix, face au Zambien Samuel Maimbo (20,26%) et au Sénégalais Amadou Hott (3,55%). Fort de plus de 30 ans d’expérience dans les domaines de l’économie, de la finance et du développement rural, Sidi Ould Tah s’est imposé comme une figure incontournable du développement économique en Afrique. Depuis 2015, il dirigeait la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), qu’il a profondément réformée pour en faire un acteur majeur de l’architecture financière continentale.
Sous sa direction, la BADEA a vu ses engagements financiers croître de manière significative. Il y a lancé un nouveau plan stratégique aligné sur les Objectifs de développement durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, en mettant l’accent sur l’autonomisation des jeunes et des femmes. Son approche fondée sur la souveraineté, la solidarité Sud-Sud et l’efficacité lui a valu le respect des partenaires africains et internationaux.
Une vision claire pour l’Afrique
Candidat de la République islamique de Mauritanie, Sidi Ould Tah a su rallier les soutiens en portant une vision ambitieuse pour la BAD : faire de l’institution un levier encore plus agile, innovant et centré sur les priorités africaines. Il prône notamment l’accélération de l’industrialisation, le renforcement des infrastructures de base, le soutien massif au secteur privé et une intégration régionale plus poussée.
Son profil trilingue (arabe, français, anglais), sa rigueur technocratique et son sens politique font de lui un homme de consensus, capable de bâtir des passerelles entre les régions du continent et d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération.
Titulaire d’un doctorat en économie du développement de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, d’un diplôme d’ingénieur agronome de Rabat, ainsi que d’un diplôme en gestion de projets de Paris-Dauphine, Sidi Ould Tah incarne une synthèse rare de savoirs techniques et stratégiques. Avant la BADEA, il a occupé des postes ministériels en Mauritanie, notamment à l’Agriculture et à l’Économie, et a été conseiller économique auprès du Premier ministre et du président.