Le Ghana lance la deuxième phase du projet de protection côtière de Blekusu

Le gouvernement ghanéen a officiellement lancé, le 19 juillet, la deuxième phase du projet de défense côtière de Blekusu, dans le sud du pays. Doté d’un budget global de 155 millions de dollars (87,47 milliards de FCFA), financé par la Banque mondiale, ce projet vise à lutter contre l’érosion marine, qui menace les populations et les infrastructures depuis des années. La première phase, lancée en 2015, avait permis la construction d’épis sur 4,3 kilomètres de côte.
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
L’initiative intervient après près de dix ans d’attente, marqués par des catastrophes naturelles dévastatrices, notamment les raz-de-marée de 2017 et 2021. Ces événements ont détruit des habitations, submergé des terres agricoles et accentué la vulnérabilité des communautés littorales. Lors de la cérémonie de lancement à Agavedzi, en présence de chefs traditionnels et des habitants des localités de Some et Aflao, le président John Dramani Mahama a réaffirmé sa détermination : « La mer ne dévorera plus jamais nos terres », a-t-il déclaré, selon un communiqué publié le 20 juillet.
Cette nouvelle phase couvrira huit kilomètres de littoral, protégeant des zones particulièrement exposées comme Blekusu, Agavedzi, Salakope, Amutsinu et Adina. L’entreprise Amandi Holding Limited a été retenue pour réaliser les travaux, qui comprendront la construction de 37 épis, la restauration des dunes naturelles, des remblais renforcés et d’autres dispositifs de protection.
Au-delà des infrastructures physiques, le projet intègre des mesures socio-économiques destinées à améliorer les conditions de vie des populations locales. Parmi elles figurent la construction d’un marché aux poissons moderne, d’unités de conservation frigorifique, d’aires de fumage du poisson, d’une station-service, d’un parking et de blocs sanitaires.
Le projet s’inscrit dans le cadre du programme WACA (West Africa Coastal Areas), qui vise à renforcer la résilience des côtes ouest-africaines. À terme, l’objectif est d’étendre ces protections sur les 550 kilomètres du littoral ghanéen, essentiels pour la pêche, le commerce et le tourisme. Une extension jusqu’à Aflao est actuellement en cours d’approbation.