Développement durable : la BAD accorde une garantie de 78,12 milliards FCFA à Mota-Engil Africa
La Banque africaine de développement (BAD) a accordé une garantie de crédit significative pour soutenir les activités de Mota-Engil Africa sur le continent. Le 11 juillet 2025, l’institution a approuvé une garantie partielle non souveraine de 120 millions d’euros, soit l’équivalent de 78,12 milliards FCFA. Cette mesure vise à faciliter l’obtention d’un prêt lié au développement durable, d’un montant de 170 millions d’euros (110,66 milliards FCFA), auprès de prêteurs internationaux.
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
Cette initiative constitue une première dans le secteur de l’ingénierie, de l’approvisionnement et de la construction (EPC). Elle renforce le rôle de la BAD comme partenaire clé de la transformation économique durable du continent, à travers des partenariats avec des acteurs privés à fort impact. Solomon Quaynor, vice-président de la BAD en charge du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, a souligné l’importance de cette garantie pour mobiliser des capitaux privés en faveur d’une croissance verte et inclusive.
Grâce à ce soutien, Mota-Engil Africa pourra allonger la durée de sa dette, renforcer sa structure financière et accroître ses capacités d’investissement dans les infrastructures durables. Présent dans 14 pays africains, le groupe dispose d’une expertise diversifiée, couvrant la construction, les concessions de transport et les services environnementaux. Fort de près de 80 ans d’expérience sur le continent, d’un portefeuille de projets estimé à 10 milliards d’euros, et de plus de 24 500 employés – dont une large majorité de travailleurs locaux – Mota-Engil Africa joue un rôle majeur dans le développement des infrastructures africaines.
Parmi ses projets phares figure la concession du corridor de Lobito, qui relie l’Angola à la République démocratique du Congo, un axe stratégique pour l’intégration économique régionale. Le financement garanti par la BAD s’inscrit dans les engagements du groupe en matière de développement durable : amélioration des conditions de travail, formation des employés locaux, promotion des femmes aux postes décisionnels, et réduction de l’impact environnemental de ses projets.
Cette opération est en phase avec les priorités de la BAD, notamment sa Stratégie décennale 2024-2033, qui met l’accent sur le soutien au secteur privé et le développement d’infrastructures durables. Elle contribue également aux objectifs « High 5 » de la Banque, en particulier l’industrialisation de l’Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations.
