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Côte d’Ivoire : Le FMI débloque 758 millions de dollars pour appuyer les réformes économiques

Fonds monétaire international (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) a salué les avancées économiques de la Côte d’Ivoire en achevant, le 25 juin 2025, plusieurs revues de ses programmes d’appui financier en faveur du pays. Ce feu vert ouvre la voie, selon un communiqué publié sur le site de l’institutions financière, à un nouveau décaissement immédiat d’environ 758 millions de dollars.

Par Jesdias LIKPETE

Depuis l’approbation en mai 2023 d’un programme triennal de 3,6 milliards de dollars via le mécanisme élargi de crédit (MEDC) et la facilité élargie de crédit (FEC), la Côte d’Ivoire a réussi à réduire ses déséquilibres et à maintenir un risque modéré de surendettement. En parallèle, les réformes engagées dans le cadre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), d’un montant d’environ 1,3 milliard de dollars, renforcent la capacité du pays à faire face aux chocs climatiques et à stabiliser ses paiements extérieurs.

« Les résultats obtenus par la Côte d’Ivoire dans le cadre des programmes appuyés par le FMI ont été solides, ce qui témoigne de la détermination des autorités à renforcer la stabilité macroéconomique », a souligné Kenji Okamura, président par intérim du FMI. Il a salué la poursuite des réformes budgétaires et fiscales, qui devraient ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025, conformément aux critères de l’UEMOA.

Selon l’institution financière, la Côte d’Ivoire affiche, sur le terrain, une croissance robuste et une résilience remarquable face aux chocs internationaux. Portée par la reprise agricole, des termes de l’échange favorables et une hausse des revenus des ménages, la croissance devrait s’accélérer à 6,3 % en 2025, tandis que l’inflation devrait revenir dans la fourchette cible de l’UEMOA, entre 1 % et 3 %. Le déficit courant devrait également se réduire à 3,6 % du PIB l’année prochaine.

Les autorités ivoiriennes poursuivent leur stratégie de mobilisation des recettes fiscales, avec l’objectif ambitieux d’augmenter le ratio recettes fiscales/PIB de 0,5 % par an jusqu’en 2026. L’enjeu est de créer l’espace budgétaire nécessaire pour financer les priorités sociales et soutenir la transformation économique du pays.

Le FMI insiste par ailleurs sur l’importance de renforcer la transparence des finances publiques, d’améliorer la gestion de la dette et de poursuivre les réformes pour améliorer le climat des affaires. « Pour libérer le potentiel du secteur privé, il est important de maintenir le rythme des réformes structurelles et de continuer à améliorer la protection de l’intégrité financière et la gouvernance », a rappelé M. Okamura.

Le développement du capital humain, l’inclusion financière, la lutte contre le blanchiment de capitaux et la résilience face aux risques climatiques restent des chantiers majeurs pour la Côte d’Ivoire. Selon le FMI, ces efforts soutenus devraient permettre au pays d’accéder, à moyen terme, au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.