BERD : Le Bénin obtient le statut de pays bénéficiaire de financements
Par Ronie Floride AGAMMA

À l’instar de la Côte d’Ivoire et du Nigeria, les actionnaires de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont annoncé, jeudi 15 mai, avoir accordé au Bénin le statut de pays bénéficiaire de financements.
Bonne nouvelle pour le Bénin. Le pays obtient, au même titre que la Côte d’Ivoire et le Nigeria, le statut de pays bénéficiaire de financements de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Cette décision fait suite à la 34ᵉ Assemblée du Conseil des gouverneurs, tenue le 15 mai dernier.
Ce statut, selon le communiqué de presse de la Banque, entrera en vigueur lorsque l’amendement requis au traité fondateur de la BERD prendra effet en juillet 2025. La Banque lancera ses investissements dans ces trois pays peu de temps après.
À cet effet, la BERD précise qu’elle déploiera son modèle d’intervention distinct, centré sur le secteur privé et ancré localement, afin de faciliter l’accès au financement, de promouvoir les entreprises locales et de soutenir une croissance durable à long terme. L’objectif : contribuer à la transformation structurelle de ces trois économies.
« Nous sommes ravis d’accueillir aujourd’hui le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Nigeria en tant que pays d’opérations. Nous sommes impatients de lancer rapidement nos activités dans ces pays et d’y établir des représentations officielles », a déclaré la présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso.
Une avancée saluée pour ces pays d’Afrique subsaharienne qui, selon elle, bénéficieront des ressources financières et de l’expertise de la BERD pour stimuler leurs économies et créer de nouvelles opportunités pour leurs populations. Tout cela viendra en complément des actions menées par les autres partenaires de développement.
Si les actionnaires de la BERD ont validé l’octroi du statut de pays bénéficiaire au Bénin, à la Côte d’Ivoire et au Nigeria, cette décision découle d’une révision des statuts de la Banque en 2023, afin d’élargir son champ d’action à certains pays supplémentaires. Il s’agissait d’un élargissement « limité » et « progressif », visant six pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que l’Irak.
Concernant les trois autres pays africains en attente d’adhésion — le Ghana, le Kenya et le Sénégal — ils entameront les démarches nécessaires pour devenir, eux aussi, des pays bénéficiaires de financements une fois le processus finalisé.