UEMOA : Hausse de 7,3 % des productions vivrières prévue pour la campagne agricole 2024-2025
✍🏻️Par Mahugnon SINGBO

Selon les données de la BCEAO, les productions cotonnière, arachidières et de noix de cajou devraient connaître une hausse globale grâce à une pluviométrie favorable dans la sous-région ouest-africaine. Cette croissance devrait bénéficier à plusieurs pays membres de l’UEMOA, selon les prévisions.
Le rapport du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, publié par la BCEAO, indique que la campagne agricole 2024-2025 s’annonce prometteuse pour les pays de l’espace UEMOA. Malgré des inondations localisées dans certaines zones, les pluies ont correctement arrosé les territoires, permettant une augmentation significative des productions vivrières. Une hausse globale de 7,3 % est prévue, portant la production vivrière à 85 008 277 tonnes, contre 79 244 819 tonnes lors de la campagne précédente.
La majorité des productions vivrières devraient enregistrer une croissance, notamment les céréales, qui connaîtront un bond de 10,6 % par rapport à la campagne précédente, soit une augmentation de 3 438 405 tonnes. En comparaison avec la moyenne des cinq dernières campagnes, l’offre de produits vivriers devrait progresser de 16,0 % lors de la prochaine campagne dans l’espace UEMOA.
La production d’arachides devrait augmenter de 12,9 % par rapport à la campagne précédente, atteignant 4 666 848 tonnes. Les hausses les plus marquées concerneront le Bénin (+65,2 %), le Mali (+16,5 %), le Niger (+14,2 %) et le Sénégal (+10,4 %).
La récolte de coton graine, quant à elle, devrait croître de 11,2 %, atteignant environ 2 114 967 tonnes pour la campagne 2024-2025. Cette augmentation sera particulièrement notable en Côte d’Ivoire (+47,3 %), au Mali (+16,5 %) et au Bénin (+6,8 %). À l’inverse, une baisse de 10,1 % est attendue au Burkina Faso.
La production de caoutchouc ne sera pas en reste, avec une hausse prévue de 21,0 %, portant la production totale à 1 966 000 tonnes, comparativement à la campagne précédente.
Les noix de cajou, en revanche, afficheront une contre-performance, avec une baisse de 12,6 % de la production, soit 1 546 840 tonnes prévues. Cette diminution résulte des conditions climatiques défavorables en Côte d’Ivoire (-18,4 %) et au Burkina Faso (-10,1 %). Cependant, des hausses limitées sont attendues au Bénin (+2,6 %) et en Guinée-Bissau (+3,5 %).
Après une campagne 2023-2024 difficile, marquée par des inondations ayant détérioré les récoltes en Côte d’Ivoire, les producteurs de cacao peuvent enfin respirer. Selon le rapport, malgré une pluviométrie préoccupante au dernier trimestre 2024, les récoltes devraient augmenter de 12,4 %, atteignant 2 068 644 tonnes. La Côte d’Ivoire, moteur de cette performance, en est le principal contributeur.
La production de café connaîtra également une hausse spectaculaire de 47,7 %, s’établissant à 107 894 tonnes.