RDC : La DGI mobilise plus de 932 milliards de CDF de recettes en mai 2025

La Direction générale des Impôts (DGI) de la République démocratique du Congo a généré 932 milliards de francs congolais (environ 327 millions USD) de recettes publiques au mois de mai 2025, marquant une hausse significative de 18,32 % par rapport à la période précédente, selon une note de la Banque centrale du Congo.
Par Kevin da SILVA
Les recettes publiques de la RDC ont enregistré une progression notable en mai 2025. D’après la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC), couvrant la période du 30 mai au 6 juin, la DGI reste la principale source de financement du Trésor public. Elle a mobilisé, à elle seule, 932,0 milliards de CDF, contre 787,7 milliards la semaine précédente, soit une augmentation de 18,32 %.
Les recettes globales des régies financières ont atteint 1 842,0 milliards de CDF, dépassant les prévisions mensuelles de 1 660,2 milliards, pour un taux de réalisation de 110,95 %. En dehors de la DGI, les contributions notables proviennent de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) avec 531,0 milliards de CDF, et de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD), avec 379,0 milliards de CDF.
Ces performances traduisent une mobilisation accrue des ressources internes, malgré un contexte économique et sécuritaire difficile. Pour le mois de juin 2025, les prévisions du plan de trésorerie de l’État tablent sur des recettes de 1 705,0 milliards de CDF, contre 1 808,0 milliards de dépenses projetées.
La situation budgétaire reste donc marquée par un déficit de 1 324,0 milliards de CDF, selon la BCC. Ce déficit a été entièrement couvert par une marge de trésorerie préalablement constituée, dans un environnement caractérisé par des émissions nettes négatives sur les marchés financiers.
Depuis le début de l’année, la gestion budgétaire reste confrontée à des défis persistants. La note de la Banque centrale souligne que les finances publiques sont affectées par des manques à gagner en matière de recettes, ainsi que par la hausse des dépenses liées à la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Pour y faire face, les autorités ont été contraintes de recourir à des mesures de compensation des recettes et à des ajustements ciblés des dépenses, afin de contenir les déséquilibres budgétaires.