Plus de 2,5 milliards de dollars de contrats d’engagement pour booster le commerce Afrique – États-Unis

Le Sommet des affaires États-Unis-Afrique, qui s’est tenu du 22 au 25 juin 2025 à Luanda (Angola), a enregistré des résultats fructueux. Plus de 2,5 milliards de dollars de contrats d’engagement ont été annoncés.
Par Bacary DABO
Le Sommet des affaires États-Unis-Afrique a battu tous les records. Au terme de ces assises, plus de 2,5 milliards de dollars en nouveaux accords et engagements ont été annoncés entre les États-Unis et leurs partenaires africains. Ce qui, selon le département d’État américain, renforce la priorité accordée par les États-Unis au commerce plutôt qu’à l’aide dans leur approche à l’égard de l’Afrique, en engageant les Africains en tant que pairs et partenaires dans une croissance portée par l’investissement.
Parmi les partenariats noués au cours de ce rendez-vous économique, figure l’accord entre la société Amer-Con et l’Agence angolaise de réglementation de la certification du fret et de la logistique pour construire et exploiter 22 terminaux de silos à grains le long du corridor de Lobito.
D’après la même source, le projet est soutenu par la Banque d’import-export des États-Unis et devrait nettement améliorer la sécurité alimentaire et la capacité agro-logistique de l’Angola.
Dans cette même dynamique, l’entreprise technologique américaine Cybastion et Angola Telecom ont signé un accord d’investissement de 170 millions de dollars pour développer l’infrastructure numérique et la cybersécurité par le biais de l’initiative « Digital Fast Track » de Cybastion, fournissant une formation locale et une infrastructure moderne pour la transformation numérique de l’Angola.
Même son de cloche pour CEC Africa Sierra Leone Ltd., qui a signé un protocole d’accord pour développer le premier terminal GNL d’origine américaine en Afrique de l’Ouest, en partenariat avec AG&P et avec le soutien de la Société de financement du développement international des États-Unis.
Sur ce sujet, le secrétariat d’État fait savoir que le terminal alimentera le projet de centrale électrique de Nant, d’une capacité de 108 MW, en Sierra Leone, et permettra de fournir une énergie abordable à l’industrie et aux ménages de ce pays.
Dans le même élan, la société de portefeuille d’énergie Ruzizi III a signé une invitation à s’associer avec le groupe électrique Anzana, basé aux États-Unis, ouvrant ainsi la voie à une participation de 10 % dans un projet hydroélectrique de 760 millions de dollars couvrant le Rwanda et la RDC. À en croire la même source, ce projet fournira une source d’énergie fiable à 30 millions de personnes dans la région et favorisera l’intégration et la stabilité régionales.
Il est aussi fait état du protocole d’accord que la holding d’investissement éthiopienne a signé avec la société U.S. International Finance Partners pour investir plus de 200 millions de dollars dans le développement d’hôtels de luxe, de résidences de marque et d’infrastructures touristiques connexes en Éthiopie. D’après elle, cet accord s’aligne sur les priorités de développement du président éthiopien Taye Atske Selassie, qui était présent à la signature.
Last but not least. Le secrétariat d’État américain évoque également l’investisseur énergétique américain Hydro-Link, qui a signé un accord avec le gouvernement angolais pour développer une ligne de transmission privée de 1,5 milliard de dollars reliant des sites hydroélectriques en Angola à des mines de minerais critiques en RDC.
À l’en croire, cet axe de transmission de 1 150 kilomètres permettra d’acheminer jusqu’à 1,2 gigawatt d’électricité fiable de la centrale angolaise de Luaca et d’autres installations hydroélectriques vers la région minière de Kolwezi en RDC, soutenant ainsi les opérations minières et les besoins énergétiques de la région.
Un engagement solide pour le commerce et l’investissement
Le département d’État américain rappelle que, du 22 au 25 juin, plus de 2 700 leaders des secteurs public et privé des États-Unis et d’Afrique se sont réunis à l’occasion du 17ᵉ Sommet des affaires États-Unis-Afrique, organisé par le Corporate Council on Africa et le président de l’Angola.
Selon cette entité de l’administration Trump, le sommet de cette année se démarque par une participation record, notamment celle de 12 chefs d’État africains.
La délégation américaine a été dirigée par l’ambassadeur Troy Fitrell, haut représentant du Bureau des affaires africaines, accompagné de hauts fonctionnaires chargés de faire progresser l’engagement commercial des États-Unis en Afrique.
La même source estime que la participation record des dirigeants américains et africains démontre clairement qu’ils partagent un engagement solide en faveur d’une expansion considérable du commerce et de l’investissement.
Pour elle, l’objectif des États-Unis lors du Sommet était de conclure des accords et des engagements clés pour des entreprises américaines et d’établir les conditions pour stimuler les exportations et les investissements américains en Afrique – et faire avancer la prospérité mutuelle conformément à la stratégie de diplomatie commerciale pour l’Afrique de l’administration Trump.