Phosphates : Une hausse de 18 % relance l’espoir pour le secteur minier tunisien
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie de la Tunisie, Fatma Thabet Chiboub, a annoncé une progression de 18 % de la production de phosphate commercial durant le premier trimestre de 2025. Cette annonce a été faite lors d’une visite de travail dans le gouvernorat de Gafsa.
La Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) a enregistré une augmentation de 18 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce bond représente un signe encourageant pour le secteur minier tunisien, selon les chiffres communiqués le 11 avril par la ministre. Cette hausse offre une bouffée d’air frais à la CPG, une entreprise étatique cruciale pour l’économie tunisienne, qui a fait face ces dernières années à des défis liés aux mouvements sociaux et à des problèmes logistiques. Cette performance au premier trimestre laisse entrevoir un potentiel redressement et une dynamique positive pour le reste de l’année.
La ministre a souligné l’engagement de l’État à réformer en profondeur le secteur des phosphates dans le cadre d’une nouvelle stratégie intégrée. Cette réforme s’appuiera notamment sur un renforcement de la coordination entre les ministères concernés. L’objectif est de moderniser la production et de relancer durablement la Compagnie des Phosphates de Gafsa.
Cependant, malgré cette progression encourageante, la CPG et, plus largement, le secteur minier tunisien continuent de faire face à d’importants défis structurels. Parmi les priorités figurent la modernisation des infrastructures vieillissantes, l’investissement dans de nouvelles technologies et la gestion des enjeux environnementaux. En outre, la stabilité sociale dans la région de Gafsa demeure un facteur déterminant, car les grèves et les mouvements sociaux ont perturbé la production et impacté les performances de la CPG par le passé.
L’annonce de cette hausse de 18 % pour le premier trimestre suscite un optimisme prudent quant aux perspectives pour 2025. Si la CPG parvient à maintenir cette dynamique et à relever les défis persistants, les retombées pourraient être significatives, tant pour les revenus de l’État tunisien que pour l’économie régionale de Gafsa.
