Maroc : Une croissance économique de 3,8% prévue grâce à la reprise agricole
✍🏻️Par Kevin da SILVA

L’économie marocaine devrait reprendre de la vigueur en 2025. Le Haut-commissariat au plan (HCP) anticipe une croissance économique de 3,8%, contre 3% en 2024, grâce au redressement du secteur agricole et à la résilience des activités non agricoles.
La campagne agricole 2024-2025, portée par des conditions climatiques plus favorables, devrait connaître une nette amélioration. Selon le HCP, la valeur ajoutée agricole progressera de 4,1% en 2025, après une contraction de 5% enregistrée en 2024. Le secteur de la pêche maritime contribuera également à cette dynamique avec une croissance estimée à 6,5%. Les activités non agricoles, qui représentent une part majeure de l’économie nationale, afficheront une progression de 3,6% en 2025. Cette performance sera soutenue par la vitalité des secteurs du bâtiment et des travaux publics (BTP), des industries extractives et manufacturières, ainsi que par le dynamisme du commerce, du transport et du tourisme. Dans le secteur secondaire, une légère décélération est attendue. La valeur ajoutée devrait croître de 3,8% en 2025, contre 5,1% en 2024, tout en contribuant à hauteur de 0,9 point à la croissance économique globale. Le secteur tertiaire, moteur économique axé sur le marché intérieur, poursuivra sa progression. Sa valeur ajoutée augmentera de 3,5% en 2025, après une hausse de 3,2% en 2024, grâce à une meilleure performance des services marchands et non marchands.
Malgré un contexte difficile, l’économie marocaine avait enregistré une croissance modérée de 3% en 2024. Après un pic de 4,3% au troisième trimestre, la croissance avait ralenti à 3% au quatrième trimestre, reflétant un essoufflement des secteurs secondaire et tertiaire. Le projet de Loi de finances 2025 prévoit une enveloppe de 14,2 milliards de dirhams (1,4 milliard de dollars US) pour le secteur agricole, en hausse de 4% par rapport à l’année précédente. Près de 670 millions de dollars, soit 49% de ce budget, seront dédiés à des projets d’investissement dans l’irrigation et l’aménagement des espaces agricoles.
Cette orientation budgétaire, combinée à des perspectives climatiques plus clémentes, devrait renforcer la contribution du secteur agricole à la croissance économique nationale et à la résilience globale du pays.