Marché des titres publics de l’UMOA : La Côte d’Ivoire lève 110 milliards FCFA avec succès
Le mardi 10 juin 2025, la Côte d’Ivoire a mené avec succès une opération sur le marché financier de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine), mobilisant près de 110 milliards FCFA à travers une émission simultanée de Bons du Trésor (BAT) et Obligations Assimilables du Trésor (OAT).
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
L’appétit des investisseurs a dépassé les attentes, avec des demandes totalisant 121,96 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 110,87 %. Le Trésor public a finalement retenu 109,9 milliards FCFA, rejetant un excédent de 12 milliards, ce qui confirme la confiance des marchés dans l’économie ivoirienne.
L’émission a porté sur plusieurs maturités, répondant aux profils variés des investisseurs. Il s’agissait d’un BAT à 364 jours, pour lequel 49,23 milliards FCFA ont été demandés, dont 37,23 milliards retenus à un taux de 7,18 %. Le premier OAT, d’une maturité de 3 ans, a permis de collecter 29,33 milliards FCFA, à un taux de 7,60 %. Le deuxième OAT, de 5 ans, a levé 42,5 milliards FCFA, assortis d’un taux de 7,40 %. Enfin, un troisième OAT, d’une durée de 7 ans, a mobilisé 900 millions FCFA à un taux de 7,49 %.
Les investisseurs locaux ont été les principaux contributeurs, illustrant leur confiance dans les instruments de dette souveraine ivoiriens. Ils ont mobilisé 47,10 milliards FCFA pour les BAT 364 jours, 28 milliards FCFA pour les OAT 3 ans, 42,5 milliards FCFA pour les OAT 5 ans, et 700 millions FCFA pour les OAT 7 ans.
Les investisseurs régionaux ont également répondu présents. Les Béninois ont souscrit 2,1 milliards FCFA en BAT et 1,13 milliard FCFA en OAT 3 ans. Les Sénégalais ont apporté 30 millions FCFA en BAT et 200 millions FCFA en OAT 3 ans. Les Burkinabè ont complété le tableau avec 200 millions FCFA en OAT 7 ans.
Ce succès souligne la solidité de l’économie ivoirienne et la confiance des investisseurs, tant nationaux que régionaux, dans sa capacité à honorer ses engagements. Il confirme également l’attractivité des titres publics ivoiriens sur le marché de l’UMOA, à un moment où plusieurs États membres cherchent à diversifier leurs sources de financement.
