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Mahamoud Ali Youssouf élu président de la Commission de l’Union africaine

✍️Par Jesdias LIKPETE

Lors du 38ᵉ sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu les 15 et 16 février 2025 à Addis-Abeba, Mahamoud Ali Youssouf a été élu président de la Commission de l’Union africaine. Il succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat

À l’issue d’un processus électoral, régi par un vote secret exigeant une majorité des deux tiers des États membres, Mahamoud Ali Youssouf a été élu à la tête de la Commission de l’Union Afrique, en remplacement de Tchadien Moussa Faki Mahamat. Son mandat de quatre ans à la tête de la Commission de l’Union africaine s’annonce déterminant pour la mise en place d’initiatives continentales visant à promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable en Afrique.

Diplomate chevronné, Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, a été ministre des Affaires étrangères de Djibouti pendant près de deux décennies. Sa longue expérience dans la diplomatie africaine et internationale a joué en sa faveur face à des adversaires de taille, notamment le Kényan Raila Odinga, donné favori avant le scrutin, et le Mauricien Anil Gayan.

Né le 2 septembre 1965 à Djibouti, Mahamoud Ali Youssouf a suivi des études en langues étrangères appliquées à l’Université Lyon II avant d’obtenir un magistère en management à l’Université Laval en 1995. Sa carrière diplomatique débute en 1992 au ministère des Affaires étrangères de Djibouti, où il gravit rapidement les échelons : conseiller d’ambassade, directeur du département Monde arabe, puis ambassadeur en Égypte de 1997 à 2001.

En 2001, il est nommé ministre délégué à la Coopération internationale avant d’accéder, en 2005, au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, fonction qu’il exercera jusqu’à son élection à la tête de la Commission de l’Union africaine.

Une nouvelle ère pour l’Union africaine

En succédant à Moussa Faki Mahamat, Mahamoud Ali Youssouf devra naviguer entre diplomatie et défis structurels pour renforcer la cohésion de l’organisation. Ses priorités incluront la consolidation des réformes institutionnelles de l’UA, le renforcement des relations intra-africaines et une réponse efficace aux crises politiques et économiques qui affectent le continent.