Le Kenya annonce une réduction de ses exportations de thé
Par Mahugnon SINGBO

Alors qu’il aspire à accroître ses exportations vers la Chine, le gouvernement kenyan a révélé une baisse du volume de thé exporté à la fin du premier trimestre 2025. Cette diminution s’élève à 7,3 %.
Troisième producteur mondial de thé après la Chine et l’Inde, le Kenya prévoit de quadrupler ses exportations annuelles vers la Chine. D’ici 2030, le gouvernement vise les 50 000 tonnes, contre 12 420 tonnes en 2024. Le pays mise sur sa coopération avec l’Empire du Milieu pour accroître ses exportations de feuilles de thé. Cependant, le début de cette stratégie est mal engagé : le bilan du premier trimestre 2025 est décevant.
Les rapports indiquent une légère contraction du volume exporté. Le pays est passé de 169 830 tonnes à la même période l’année précédente à 157 514 tonnes au premier trimestre 2025, soit un recul de 7,3 %. Cette diminution est attribuée à la sécheresse ayant frappé le pays, selon les autorités kenyanes.
« Cela a eu un impact significatif sur la production de thé, principalement en février, avec une baisse de la production de 21 pour cent à l’est du Rift et de 18,6 pour cent à l’ouest », a déclaré Willy Mutai, directeur général du TBK.
Néanmoins, cela ne semble pas freiner les ambitions du pays. Le Kenya prévoit non seulement d’augmenter ses exportations vers la Chine, mais aussi de les étendre à d’autres marchés. Il est important de rappeler que le thé, le tourisme et l’horticulture constituent les principales sources de devises du pays. Mais pour atteindre ses objectifs, le Kenya devra faire face à une forte concurrence, notamment du Sri Lanka, de l’Inde et du Vietnam, qui approvisionnent à eux seuls près de 60 % des besoins chinois.
En 2024, le Kenya avait pourtant augmenté ses exportations de thé sur le marché international de 11 %, atteignant 626 579 tonnes. Ces ventes ont généré pour le pays 189,1 milliards de shillings, soit 1,5 milliard de dollars de recettes, selon le Bureau national des statistiques (KNBS).