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Le FMI octroie 24,6 milliards FCFA au Niger pour soutenir ses réformes économiques

Fonds monétaire international (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 15 juillet 2025, une nouvelle tranche de financement en faveur du Niger. Cette décision fait suite à l’évaluation positive des programmes de réformes menés dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Le pays bénéficiera ainsi d’un décaissement immédiat de 24,6 milliards FCFA (41 millions de dollars), répartis entre 18 millions via la FEC et 23 millions via la FRD.

Par Dorcas Davier AHOUANGAN

Depuis le lancement de ces programmes, le Niger a reçu un total de 346 millions de dollars (207,6 milliards FCFA), renforçant ainsi ses capacités financières. L’accord FEC a été prolongé jusqu’en décembre 2026 pour accompagner les réformes budgétaires et structurelles du gouvernement. Ces mesures visent à stabiliser l’économie dans un contexte marqué par l’insécurité et les tensions de financement, tout en améliorant la gouvernance et la mobilisation des recettes publiques.

En 2024, le Niger a enregistré une croissance record de 10,3 %, selon les estimations du FMI, un niveau exceptionnel au sein de la zone UEMOA. Cette performance s’explique principalement par le début des exportations pétrolières et par des récoltes agricoles abondantes. Pour 2025, la croissance devrait se maintenir à 6,6 %, bien que des incertitudes demeurent.

Le FMI salue les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes, tout en soulignant la nécessité de renforcer la gestion des ressources naturelles. Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, a insisté sur l’importance d’une politique budgétaire rigoureuse, incluant une meilleure collecte fiscale, une gestion prudente des revenus pétroliers et une optimisation des dépenses publiques.

Face au durcissement des conditions financières internationales, le FMI recommande au Niger de limiter les emprunts non concessionnels et de poursuivre les efforts pour résorber les arriérés de paiement. Le renforcement des outils de gestion de la dette et de la trésorerie reste également une priorité pour assurer la stabilité économique du pays.