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La Côte d’Ivoire lève 35,5 milliards FCFA sur le marché financier de l’UMOA

Adama Coulibaly, ministre des finances et du Budget de la Côte d'Ivoire
Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a réalisé avec succès, le 9 septembre 2025, une opération d’émission de titres publics sur le marché régional de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Bien que l’appel aux fonds ait porté sur 40 milliards FCFA, le Trésor public ivoirien a finalement retenu 35,5 milliards FCFA, malgré des offres de soumission s’élevant à 44,5 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 111,19 %.

Par Dorcas Davier AHOUANGAN

L’émission était composée de Bons du Trésor à court terme (357 jours) et d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à échéances plus longues de 3, 5 et 7 ans. Si la totalité des soumissions sur les OAT a été acceptée — 3,5 milliards à 7,37 %, 5 milliards à 7,17 % et 1,8 milliard à 7,4 % — une part importante des demandes portant sur les BAT, proposées à un taux de 6,88 %, a été rejetée. Au total, près de 9 milliards FCFA de soumissions n’ont pas été retenues, ce qui traduit une stratégie de sélectivité de la part de l’État ivoirien face aux conditions de taux.

La répartition géographique des souscripteurs confirme la domination des investisseurs ivoiriens, qui ont absorbé 93,5 % du montant alloué, soit 33,2 milliards FCFA. Le Sénégal, le Bénin et le Burkina Faso ont également participé, mais de manière marginale, avec respectivement 1,2 milliard, 1 milliard et 50 millions FCFA. Les soumissions en provenance du Mali, pour un montant de 3 milliards, n’ont quant à elles pas été retenues.

Cette opération souligne la solidité de la signature souveraine ivoirienne et la confiance des investisseurs, tout en mettant en lumière la rigueur dont fait preuve le Trésor dans la gestion de sa dette. Le refus partiel des soumissions témoigne d’une volonté de maîtriser les coûts de financement, en privilégiant les investisseurs acceptant des conditions conformes aux objectifs de soutenabilité budgétaire du pays.