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Ghana : Une croissance économique robuste de 5,3 % au premier trimestre 2025

Accra, capitale du Ghana

L’économie ghanéenne confirme sa résilience avec une progression de 5,3 % de son produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2025, soutenue par la vitalité des services et de l’agriculture, malgré les difficultés rencontrées par le secteur des hydrocarbures.

Par Kevin da SILVA

Le Ghana a enregistré une croissance de 5,3 % en glissement annuel sur les trois premiers mois de 2025, selon les chiffres publiés par l’Office national de la statistique. Ce rythme dépasse celui observé à la même période en 2024, où la croissance s’établissait à 4,9 %.

« Cet élan ne reflète pas seulement des chiffres. C’est le signe de la reprise et de la confiance d’une économie qui trouve son rythme dans un environnement mondial très complexe », a commenté le statisticien du gouvernement, Alhassan Iddrisu, lors d’une conférence de presse à Accra.

Le secteur des services a constitué le principal moteur de cette croissance, représentant 46,8 % du PIB et progressant de 5,9 % sur un an. Les technologies de l’information et de la communication se sont particulièrement distinguées (+13,1 %), tout comme les services financiers et d’assurance (+9,3 %) et le transport et l’entreposage (+8,6 %).

L’agriculture a également joué un rôle significatif, représentant 23,5 % de la richesse nationale. Elle a affiché une croissance de 6,6 %, grâce notamment à un bond de 16,4 % dans la pêche et une progression de 6,7 % des cultures. Le cacao, produit phare du pays, a connu une hausse plus modeste (+3,4 %), tandis que l’élevage a crû de 5,6 %.

Une industrie en demi-teinte

L’industrie, qui représente 29,7 % du PIB, a enregistré une hausse limitée de 3,4 %. Si la production manufacturière a progressé de 6,6 %, la stagnation des activités minières (+1,4 %) et la forte baisse du segment pétrole et gaz (-22,1 %) ont freiné l’ensemble du secteur. Les services d’eau et d’assainissement ont également reculé de 3,7 %. En excluant les hydrocarbures, la croissance du PIB non pétrolier atteint un niveau solide de 6,8 %.

Sur le plan de la demande, la reprise a été alimentée par une consommation en nette progression. Les dépenses publiques ont augmenté de 8,2 %, tandis que celles des ménages ont progressé de 4,0 %. L’investissement privé, mesuré par la formation brute de capital fixe, a toutefois affiché une hausse plus modeste (+1,1 %).

Une performance trimestrielle encourageante

Par rapport au trimestre précédent, l’économie a crû de 1,4 %, contre 0,9 % au quatrième trimestre 2024. L’agriculture (+1,7 %) et les services (+1,5 %) ont été les principaux contributeurs, tandis que l’industrie a enregistré une progression plus modérée (+0,9 %).

Malgré ces résultats globalement positifs, certains secteurs ont connu des reculs, notamment l’administration publique, la défense, l’éducation et la foresterie. Le secteur public a ainsi enregistré un repli de 4,2 % sur un an et de 0,9 % par rapport au trimestre précédent.