Ghana : Le prix du cacao porté à 2 570 FCFA le kilo pour soutenir les producteurs
Le gouvernement ghanéen a procédé à une revalorisation du prix d’achat du cacao payé aux producteurs. Désormais fixé à 2,57 millions de FCFA la tonne, soit 2 570 FCFA le kilogramme, ce nouveau tarif représente une hausse de 12,27 % par rapport au précédent. La mesure, effective immédiatement, a pour objectif d’améliorer les revenus des producteurs dans un contexte de fluctuations des cours mondiaux et de hausse des coûts de production.
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
L’annonce a été faite par le ministre des Finances, Dr Cassiel Ato Forson, à l’issue d’une réunion du Comité d’examen des prix à la production, tenue le 3 octobre 2025 à Accra. Après de larges consultations avec les acteurs de la filière, le prix d’un sac de 64 kg a été fixé à 160 333 FCFA, soit une augmentation d’environ 17 750 FCFA par rapport au tarif en vigueur en août dernier.
Selon le communiqué officiel, les marges des autres acteurs de la chaîne, y compris celles du Conseil du cacao du Ghana (COCOBOD), restent inchangées. L’office public poursuit son soutien aux producteurs à travers la distribution gratuite d’intrants agricoles, tels que les engrais et les produits phytosanitaires. Il prévoit également de lancer un programme de bourses d’études pour les enfants de planteurs, à compter de l’année scolaire 2026-2027.
Pour la campagne 2025-2026, le COCOBOD prévoit d’acheter environ 650 000 tonnes de fèves. Le gouvernement réaffirme ainsi son engagement à bâtir une filière cacaoyère résiliente et durable. Par ailleurs, un système national de traçabilité est en cours de déploiement afin d’assurer le suivi des fèves de la plantation au port, une mesure clé pour se conformer au règlement européen sur la lutte contre la déforestation.
Cette décision intervient alors que la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a également rehaussé son prix de référence, désormais fixé à 2 800 FCFA le kilogramme, contre 2 200 FCFA auparavant. Ces revalorisations simultanées au Ghana et en Côte d’Ivoire reflètent un contexte mondial tendu, marqué par une offre en recul sous l’effet de contraintes climatiques et sanitaires, ce qui soutient les cours internationaux.
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