Gestion du WAGP : Le Nigérian Ekperikpe Ekpo élu président
Par Ronie Floride AGAMMA

Le Comité des ministres du projet de gazoduc ouest-africain (WAGP) a un nouveau président. Le ministre d’État nigérian des Ressources pétrolières, en charge du gaz, Ekperikpe Ekpo, a été élu lors d’une réunion du Comité à Accra, au Ghana, pour un mandat d’un an.
L’élection de M. Ekperikpe Ekpo est conforme aux dispositions du traité du WAGP, un projet de gazoduc long de 678 kilomètres permet d’acheminer du gaz naturel depuis le Nigéria vers le Bénin, le Togo et le Ghana. Il est exploité par la West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo), une société à responsabilité limitée qui possède et gère le West African Gas Pipeline (WAGP).
Ce projet transatlantique africain constitue une initiative stratégique pour renforcer la sécurité énergétique régionale et la coopération économique. Tous actionnaires du gazoduc, le Bénin, le Togo et le Ghana étaient représentés à cette réunion du Comité. Une occasion pour le ministre Ekpo d’exprimer sa gratitude à ses collègues pour la confiance qu’ils lui ont témoignée.
À cet effet, il s’est engagé à prioriser l’approvisionnement ininterrompu en gaz des pays membres et des clients, à garantir la rentabilité des projets pour les actionnaires, et à favoriser l’unité au sein du bloc. Il a également assuré de son engagement à respecter l’essence du traité qui a établi le groupe.
Comme pour mieux appréhender sa mission, le nouveau président du WAGP s’était, avant son élection, rendu au début du mois de février au Togo et au Ghana pour des rencontres stratégiques avec ses homologues. Ces réunions visaient à encourager les États concernés à apporter les modifications nécessaires au régime juridique et fiscal harmonisé du WAGP, comme convenu entre les parties, et à en faciliter l’adoption par leurs parlements respectifs. Une initiative que le Bénin avait, grâce à son parlement, adoptée depuis 2024.
Encore à la traîne, le Ghana a déjà reçu l’injonction du président du Comité des ministres du gazoduc ouest-africain (WAGP) afin de prendre des mesures accélérées concernant les amendements fiscaux proposés à la loi WAGP, de s’aligner sur l’évolution des réalités opérationnelles, et de maintenir l’harmonie régionale telle que consacrée dans le traité.