Côte d’Ivoire : La campagne cacaoyère 2024-2025 menacée par des conditions climatiques défavorables
✍️Par Mahugnon SINGO
En Côte d’Ivoire, c’est la panique dans le secteur du cacao. Après un calme apparent suite à une saison 2023-2024 catastrophique, mais qui a connu un répit au second trimestre de l’année 2024, les autorités en charge de ce secteur craignent le pire. Les aléas climatiques semblent se déchaîner pour contrer les espoirs de toute la nation ivoirienne.
Leader de la production de cacao sur le plan mondial, la Côte d’Ivoire se dirige vers une campagne 2024-2025 pleine d’incertitudes. Après celle de 2023-2024 éprouvante, le roi du cacao mondial pensait sortir enfin la tête de l’eau, surtout après la baisse de la forte volatilité observée au second trimestre de l’année. Les prix étaient même redescendus sous la barre des 1 000 dollars US entre avril et juin. Une fin de campagne qui augurait de bonnes perspectives pour la suite. Hélas, l’espoir suscité par la baisse de la volatilité est en train de laisser place à un très grand doute.
Et pour cause, les fortes pluies qui ont arrosé la Côte d’Ivoire entre septembre et octobre derniers ont endommagé les cultures dans les régions de l’ouest et du sud-ouest. Une situation qui n’est pas sans incidence sur le prix de la tonne, qui a dépassé la barre des 1 000 dollars US. Il a atteint 1 092 dollars US, son niveau le plus élevé depuis le 14 juin 2024.
Dans plusieurs régions clés, l’absence prolongée de pluies compromet le développement des jeunes fruits du cacaoyer, appelés chérelles. Cette situation laisse présager de faibles récoltes dans les mois à venir, plongeant les producteurs dans une profonde incertitude face à l’avenir de la campagne cacaoyère.
Progressivement, l’harmattan s’installe et met les producteurs dans le désarroi. En cette période de l’année, il est presque impossible de voir la pluie revenir. Mieux, le sol s’assèche du peu d’eau qu’il contenait. Un très gros nœud dans la gorge qu’il leur faudra gérer avec délicatesse. Les prochains jours et les prochaines semaines seront délicats pour la Côte d’Ivoire.
