Centrafrique : La fin de l’embargo sur le diamant, un nouveau souffle pour l’économie

Une bonne nouvelle pour la Centrafrique, l’embargo sur le diamant a été définitivement levé. C’est ce qui ressort de la décision prise lors des assises du Processus de Kimberley (KP), le 15 novembre 2024.
L’organisme de régulation du commerce mondial du diamant, réuni à Dubaï sous la présidence des Émirats arabes unis, a décidé à l’unanimité de lever la restriction qui touchait la Centrafrique. Approuvée par la délégation centrafricaine et applaudie par tous, cette décision vient récompenser les efforts du gouvernement centrafricain. Pour le ministre des Mines, Rufin Benam Beltoungou, c’est un grand soulagement.
« Devoir accompli, voilà ce que je peux dire. Merci à Dieu pour tous ses bienfaits et sa bonté envers notre pays. Merci au Président de la République, Chef de l’État, pour son soutien indéfectible et son leadership éclairé. Merci au Premier ministre pour ses orientations clairvoyantes. Merci aux membres du gouvernement pour leurs appuis multiformes. Merci à toute la population centrafricaine pour sa résilience. Merci au personnel civil et militaire du Ministère des Mines et de la Géologie. Merci à tous les membres du Processus de Kimberley qui ont cru au travail abattu par le Gouvernement centrafricain. Merci, merci, merci ! », a-t-il confié au micro des confrères de Centrafrica.
De nouvelles perspectives économiques
Il convient de souligner que cette décision intervient 11 ans après les événements liés à la prise de pouvoir par la rébellion Séléka en 2013. L’embargo, partiellement levé en 2016, est désormais totalement supprimé. Le peuple centrafricain peut pousser un ouf de relâchement, car les exportations de diamants centrafricains peuvent reprendre sans restriction et offre ainsi de nouvelles perspectives économiques à ce pays riche en ressources naturelles.
En 2023, l’exploitation du diamant en République centrafricaine n’a représenté que 6 % du PIB, contre 11 % en 2011, avant que l’embargo sur les exportations ne soit imposé. Les recettes issues des exportations de diamants ont plafonné à 324,3 millions FCFA, un montant dérisoire comparé aux années prospères précédentes.
Par Nel Charbel KOFFI