Bénin : L’État lance une Offre Publique de Vente pour la BIIC
✍️Par Kevin da SILVA

L’État béninois a dévoilé le lancement d’une Offre Publique de Vente (OPV) visant à céder une partie de ses actions dans la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC). Cette opération concerne la vente d’un minimum de 17 558 979 actions, représentant entre 30,4 % et 40 % de la participation publique dans le capital de la banque, soit un maximum de 23 103 920 actions mises sur le marché.
Fixé à 5 250 FCFA par action, le prix de cession permettra de générer des recettes comprises entre 92,2 milliards et 121,3 milliards de FCFA. Cette OPV, la deuxième initiée par le gouvernement en 2024, a plusieurs objectifs stratégiques. Il s’agit de renforcer la transparence des opérations financières publiques, de dynamiser le marché boursier de la zone UEMOA, d’accroître l’implication du secteur privé dans l’actionnariat de la BIIC et de lever des fonds sans recourir à l’endettement afin de financer des projets structurants pour l’économie nationale.
Résultant de la fusion en 2020 de la Banque Internationale du Bénin (BIBE) et de la Banque Africaine pour l’Industrie et le Commerce (BAIC), la BIIC se distingue par sa performance financière croissante. Son résultat net est passé de 5,7 milliards de FCFA en 2021 à 10,7 milliards en 2022, avant d’atteindre 27,2 milliards en 2023. Cette progression témoigne de sa solidité.
Pour garantir le succès de l’opération, l’État a confié la gestion de l’OPV à EDC Investment Corporation (EIC), filiale du groupe Ecobank, en tant qu’arrangeur et chef de file. EIC bénéficie de l’appui d’un syndicat de placement regroupant des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) béninoises telles que BIIC Financial Services, Africabourse, Africaine de Gestion et d’Intermédiation, SGI Bénin et United Capital for Africa, ainsi que 31 autres SGI de l’UEMOA.
La période de souscription s’étendra du 13 janvier au 28 février 2025. Une clôture anticipée est prévue en cas de forte demande. Cette initiative constitue une nouvelle étape dans la volonté de l’État béninois de moderniser son économie tout en renforçant l’intégration du secteur privé dans les institutions stratégiques du pays.