Bénin : 41,3 millions de dollars de la Banque mondiale pour insérer 60 500 jeunes vulnérables dans l’économie

La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 41,3 millions de dollars, via l’Association internationale de développement (IDA), pour soutenir l’inclusion économique des jeunes vulnérables au Bénin. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’inclusion des jeunes (PRODIJ) et vise à élargir l’accès à des formations et à des emplois pour les jeunes peu ou pas instruits.
Par Jesdias LIKPETE
Ce financement permettra d’intensifier le programme national Azôli, « le chemin de l’emploi » en langue Fon, en intégrant 60 500 jeunes dans les chaînes de valeur agroalimentaires et dans des emplois salariés. Parmi ces jeunes, 1 000 seront spécifiquement formés et intégrés dans les chaînes de valeur avicoles, une filière en plein essor grâce à l’initiative gouvernementale pour développer ce secteur.
Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, a souligné les impacts positifs de ce projet. « Ce projet a démontré qu’en dotant des jeunes peu ou pas instruits de compétences techniques, ils peuvent efficacement contribuer à la croissance économique et à la création de la richesse, comme c’est le cas à la Zone industrielle de Glo-Djigbé », a-t-il indiqué. Selon lui, « ce financement additionnel va ouvrir de nouvelles opportunités de formation et d’emplois pour les jeunes vulnérables, notamment dans la filière avicole ».
Depuis son lancement en 2020, le PRODIJ a déjà transformé la vie de plus de 48 000 jeunes vulnérables. Près de 200 entreprises ont proposé des stages à environ 30 000 jeunes, leur permettant d’acquérir une première expérience dans un emploi salarié. Par ailleurs, 18 784 jeunes ont suivi des formations techniques et reçu une aide au démarrage pour des activités d’emploi indépendant.
Ce financement additionnel servira également à créer un guichet unique pour l’emploi. Cet outil offrira des solutions pratiques et accessibles aux demandeurs d’emploi, tout en répondant aux besoins spécifiques des jeunes peu ou pas scolarisés. En parallèle, l’Agence nationale pour l’emploi déploiera un système d’information sur le marché du travail et une plateforme d’apprentissage en ligne pour moderniser ses services.