Banque Islamique de Développement (BID) : Les priorités de la Côte d’Ivoire pour le plan stratégique 2026-2035
✍️Par Jesdias LIKPETE
Dans le cadre de l’élaboration de son Plan stratégique 2026-2035, la Banque Islamique de Développement (BID) a organisé une consultation regroupant les gouverneurs et leurs suppléants des 57 pays membres. Représentée par son ministre de l’économique, du plan et du développement, la Côte d’Ivoire y a présenté ses priorités.
La ministre ivoirienne de l’économie, du plan et du développement, Nialé Kaba, a salué les efforts de la BID tout en soulignant l’alignement entre le projet de cadre stratégique décennal de la banque et les priorités nationales de la Côte d’Ivioire. « Le projet de cadre stratégique décennal (2026-2035) du Groupe de la Banque Islamique de Développement, tel qu’il nous a été présenté, est conforme aux priorités du Plan National de Développement (PND) de la Côte d’Ivoire. Cependant, il est essentiel que cette stratégie mette un accent particulier sur des secteurs clés pour garantir la compétitivité globale de nos économies, l’inclusivité et la résilience face aux défis actuels », a-t-elle déclaré.
Pour la ministre ivoirienne, huit domaines clés sont prioritaires en Côte d’Ivoire pour recevoir les interventions de la BID. Il s’agit de la digitalisation, la sécurité alimentaire, l’énergie, l’eau potable et assainissement, le capital humain, le changement climatique, l’autonomisation des femmes et des jeunes et le renforcement des PME.
« Le financement adéquat des activités publiques est crucial, mais il est également nécessaire de renforcer l’accès des PME aux ressources financières afin de garantir une participation accrue des acteurs privés dans nos économies », a précisé Nialé Kaba.
Suggestion pour une mise en œuvre efficace
Dans l’objectif de maximiser l’impact des projets financés par la BID, la ministre ivoirienne a plaidé pour la mise en place d’une cellule d’appui au sein du bureau du gouverneur de chaque pays membre. Inspirée des pratiques de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement, cette cellule permettrait un suivi renforcé des interventions et une absorption efficace des ressources.
En parallèle, Mme Kaba a mis en avant l’importance de la solidarité entre les membres du groupe de la BID, notamment pour soutenir les pays les plus vulnérables. Elle a saisie l’occasion pour saluer la création d’un guichet concessionnel destiné à offrir des financements à des conditions avantageuses pour les pays à faible revenu.
Elle a également exprimé sa confiance en la capacité de l’institution à relever les défis actuels tout en restant fidèle à ses principes fondateurs. « Cette consultation est une opportunité pour chacun de nous de contribuer à un cadre stratégique qui reflète nos aspirations communes tout en répondant aux besoins spécifiques de nos pays », a-t-elle souligné.
