Assemblées annuelles 2025 de la BAD : Kaba Nialé propose cinq axes prioritaires pour la prochaine décennie
Par Ronie Floride AGAMMA
À Abidjan, mardi 27 mai 2025, Kaba Nialé, présidente du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD), a proposé aux États, dans son discours d’ouverture des Assemblées annuelles, cinq axes de travail prioritaires pour la prochaine décennie.
Stimuler la transformation structurelle de l’Afrique tout en mettant en lumière le thème du Deuxième Plan Décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Telle est l’orientation fixée, ce mardi 27 mai, par la présidente du Conseil des gouverneurs de la BAD, Kaba Nialé, lors de l’ouverture officielle des travaux des Assemblées annuelles 2025 de l’institution.
En s’appuyant sur le thème du plan « une opportunité de valorisation et de financement du capital de l’Afrique », la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement a décliné cinq priorités pour guider l’action de la Banque au cours des dix prochaines années. Il s’agira, selon elle, de : renforcer la coordination, le suivi et la supervision de l’Agenda 2063 ; harmoniser sa mise en œuvre avec l’Agenda 2030 des Nations Unies ; mobiliser davantage de ressources nationales pour financer le plan ; mettre en place un système performant de collecte et d’analyse de données ; et enfin, renforcer l’engagement citoyen tout en alignant le plan sur les budgets nationaux et régionaux.
Pour justifier ces choix, la présidente du Conseil des gouverneurs a rappelé que l’Agenda 2063, adopté en 2015, constitue « le cadre stratégique pour la transformation économique et sociale de l’Afrique ». Selon elle, la mise en œuvre du premier plan décennal a permis des avancées notables, malgré un contexte mondial défavorable : progrès en matière d’intégration, de promotion du genre, et d’accès aux technologies.
Elle fonde désormais de grands espoirs sur le Deuxième Plan Décennal (2024-2033), adopté en février 2024, qu’elle considère comme une opportunité stratégique pour corriger les insuffisances passées et accélérer la dynamique de développement. À cet égard, elle s’est montrée optimiste quant à la capacité du continent à relever ses défis majeurs, en misant sur ses ressources abondantes : 30 % des réserves mondiales de minéraux, plus de 60 % des terres arables non exploitées, une population jeune dont 60 % a moins de 25 ans, et un large accès maritime propice à l’économie bleue.
Même si des indicateurs préoccupants persistent — un chômage des jeunes estimé à 22,5 %, un taux élevé de déscolarisation dans les pays à faible revenu, et des systèmes éducatifs peu adaptés aux besoins du marché — Kaba Nialé reste déterminée. Elle plaide pour une approche inclusive, à même d’accompagner les transitions démographiques, technologiques et écologiques du continent.
Dans cette dynamique, la présidente du Conseil des gouverneurs de la BAD et ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement a exhorté les participants à formuler, d’ici la clôture des travaux prévue le 30 mai, des propositions innovantes pour impulser une transformation structurelle de l’Afrique.
