Kenya : Food4Education s’allie à la France pour améliorer la nutrition et l’éducation de 19 000 élèves

L’ONG kényane Food4Education a annoncé le 15 septembre 2025 la reconduction de son partenariat avec la France, dans le cadre d’un programme d’alimentation scolaire visant à améliorer la nutrition et l’éducation de 19 000 élèves au Kenya. Ce partenariat, qui s’étend désormais à quatre grandes villes du pays, s’inscrit dans un effort continu pour lutter contre la malnutrition et favoriser la réussite scolaire des enfants les plus vulnérables.
Depuis sa création, Food4Education œuvre pour améliorer la nutrition des enfants en milieu scolaire, un facteur clé de leur réussite éducative. Grâce au soutien renouvelé du gouvernement français, l’ONG pourra désormais étendre ses actions à trois nouvelles villes : Kisumu, Mombasa et Kakamega. Ce programme, qui avait déjà été lancé à Nairobi, touchera désormais plus de 19 000 élèves répartis sur plusieurs villes du pays. Parmi eux, 7 600 élèves recevront des repas à Nairobi, 5 000 à Mombasa, 4 000 à Kisumu et 2 503 à Kakamega. Ces enfants proviennent majoritairement de foyers à faibles revenus, où la malnutrition reste un frein majeur à leur scolarisation et à leur développement.
Au Kenya, plus de 60 % des enfants souffrent de malnutrition, ce qui affecte directement leur assiduité à l’école, leur concentration et leurs performances académiques. En offrant un repas quotidien aux élèves, Food4Education permet d’améliorer la fréquentation scolaire, de renforcer la concentration et de favoriser l’apprentissage, des objectifs soulignés par la Banque mondiale qui avertit qu’un arrêt de ces programmes entraînerait une hausse de l’absentéisme et du décrochage scolaire.
Un partenariat stratégique pour l’éducation et la nutrition
Ce partenariat renforcé avec la France souligne l’engagement des deux parties en faveur de l’accès à l’éducation et à la nutrition pour les enfants. Il fait également écho au rôle moteur de Food4Education dans la mise en place de solutions durables et évolutives pour la lutte contre la faim infantile en Afrique. Selon Wawira Njiru, fondatrice et CEO de l’ONG, “Ce partenariat avec la France va bien au-delà de la fourniture de repas. Il s’agit de redonner de la dignité et d’ouvrir des opportunités à des enfants qui, autrement, apprendraient le ventre vide. Étendre ce programme à Kisumu, Mombasa et Kakamega permettra à des milliers d’élèves supplémentaires de bénéficier de la nutrition nécessaire pour rester à l’école, se concentrer et s’épanouir. Notre objectif est clair : aucun enfant au Kenya ne doit être contraint d’apprendre le ventre vide.”
La France a déjà investi 140 millions d’euros depuis 2021 dans des programmes de repas scolaires à travers le monde, et son partenariat avec Food4Education ne cesse de se renforcer. S.E. Arnaud Suquet, Ambassadeur de France au Kenya, a souligné l’importance de cet investissement : “Aucun enfant ne devrait avoir faim à l’école. La France est fière d’appuyer Food4Education pour fournir chaque jour des repas aux élèves vulnérables. À Nairobi, nous avons déjà constaté les effets positifs : plus d’assiduité, plus de concentration, plus d’engagement. Étendre ce programme à Kisumu, Mombasa et Kakamega transformera encore davantage de vies.”
Des retombées économiques et sociales
Outre les bienfaits éducatifs, ce programme a des répercussions positives sur l’économie locale. Selon S.E. Abdulswamad Shariff Nassir, Gouverneur du comté de Mombasa, “Ce programme d’alimentation scolaire n’est pas seulement une action sociale : c’est un investissement dans l’éducation, le capital humain et la croissance économique. En trois ans, nous avons touché plus de 25 000 élèves par jour, servi plus de 9 millions de repas, créé plus de 145 emplois et soutenu l’agriculture locale. Avec cette nouvelle expansion, notre impact sera encore plus fort. Voilà comment nous bâtissons un avenir solide pour nos enfants et pour le Kenya.”
Pour accompagner cette extension, Food4Education a inauguré une nouvelle cuisine centrale à Changamwe, dans le comté de Mombasa, qui permettra de produire jusqu’à 20 000 repas supplémentaires par jour. Elle complète ainsi l’infrastructure existante, capable de servir 25 000 repas quotidiens. Ces nouvelles installations garantiront une plus grande capacité pour répondre aux besoins croissants du programme et assurer à un nombre encore plus important d’élèves un accès à des repas nutritifs, réguliers et fiables.