Africa50 atteint un nouveau seuil avec 1,4 milliard USD d’actifs sous gestion
La plateforme d’investissement Africa50, lancée par la Banque africaine de développement (BAD) et plusieurs États africains, a atteint 1,4 milliard de dollars d’actifs sous gestion, soit 786 milliards de FCFA. Son portefeuille d’entreprises est désormais évalué à plus de 8 milliards de dollars. Cette annonce a été faite le 13 août à Maputo, lors de l’assemblée générale des actionnaires. Le président mozambicain, Daniel Chapo, dont le pays a rejoint l’initiative en 2024, a salué cette réussite, affirmant qu’ »Africa50 incarne une Afrique autonome, tournée vers la coopération et la prospérité partagée ».
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
Créée il y a huit ans avec un seul employé, Africa50 compte aujourd’hui 100 professionnels et bénéficie du soutien de 37 actionnaires, dont 33 pays et quatre institutions. Elle joue un rôle clé dans la réduction du déficit annuel de financement des infrastructures en Afrique, estimé à 170 milliards de dollars. Un de ses leviers majeurs est le Fonds d’accélération des infrastructures, qui a mobilisé 275 millions de dollars auprès de plus de 20 investisseurs institutionnels africains, tels que des fonds souverains et des assureurs.
Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a souligné que « les solutions au déficit infrastructurel du continent sont à portée de main », appelant à un leadership africain dans ce domaine. Parmi ses récentes initiatives figurent la première clôture de 115 millions de dollars pour l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA), ainsi qu’un partenariat avec la ZLECAf pour renforcer les échanges intra-africains.
À travers ses investissements dans l’énergie, les télécommunications et les corridors logistiques, Africa50 démontre que le continent peut mobiliser ses propres ressources tout en attirant des capitaux internationaux. À l’approche de son départ de la présidence de la BAD et d’Africa50 en septembre 2025, Akinwumi Adesina a rappelé l’importance des partenariats pour combler le retard infrastructurel. « En unissant nos forces autour des opportunités, nous serons plus forts », a-t-il déclaré, présentant Africa50 comme la plateforme idéale pour canaliser les investissements vers le développement africain.
