Mozambique : la Banque centrale abaisse son taux directeur à 10,25 % pour soutenir la reprise
Face à une inflation contenue et une croissance économique en berne, la Banque du Mozambique a décidé, pour la quatrième fois consécutive, d’abaisser son taux directeur. Un signal fort pour stimuler l’économie nationale malgré un contexte encore fragile.
Par Kevin da SILVA
La Banque du Mozambique a annoncé, jeudi 31 juillet 2025, une nouvelle réduction de son taux directeur, le ramenant de 11,00 % à 10,25 %. Cette mesure, officiellement communiquée par l’institution, s’inscrit dans la poursuite d’un cycle de détente monétaire entamé en janvier dernier, où le taux était encore à 12,75 %. Cette décision repose sur la stabilité des prix observée ces derniers mois. Après avoir atteint 4 % en mai, l’inflation annuelle a légèrement progressé à 4,2 % en juin, un niveau encore largement maîtrisé, soutenu par la stabilité du metical (la monnaie nationale) et la baisse des prix internationaux des matières premières. La Banque centrale évoque une « consolidation continue des perspectives d’inflation à un chiffre à moyen terme », bien que des risques internes et des incertitudes demeurent.
Croissance ralentie, mais espoirs de reprise
En 2024, le PIB du Mozambique n’a progressé que de 1,8 %, contre 5,4 % l’année précédente. Ce net ralentissement est lié aux perturbations post-électorales, aux fortes pluies ayant impacté la production agricole, ainsi qu’au repli du secteur extractif. Malgré cette décélération, les autorités monétaires tablent sur une reprise progressive de l’activité économique, portée notamment par la baisse continue des taux d’intérêt et le démarrage attendu de projets stratégiques dans plusieurs secteurs. Avec cette quatrième baisse depuis janvier, la Banque du Mozambique affirme sa volonté de soutenir la relance économique tout en maintenant une vigilance sur les équilibres macroéconomiques. Elle entend ainsi créer des conditions favorables à l’investissement et à la consommation, tout en surveillant l’évolution des risques internes.
