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Création de la BCID-AES : La feuille de route des experts validée

Par Ronie Floride AGAMMA

Rencontre du comité ministériel Développement de l'AES

Réunis vendredi 23 mai 2025 en session à Bamako, les ministres en charge de l’Économie de la Confédération des États du Sahel (AES) ont validé la feuille de route des experts pour la création de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).

Mettre en place un outil visionnaire de financement pour le développement économique des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). C’est l’engagement pris par les ministres en charge de l’Économie de la Confédération des États du Sahel, réunis vendredi dernier en session au Centre international de conférence de Bamako (CICB), dans la capitale malienne.

Cette rencontre du Comité ministériel « Développement » de l’AES avait pour but de poursuivre les échanges en vue de l’opérationnalisation des actions prioritaires du Pilier « Développement » et de valider la création de la Banque confédérale. La réunion, présidée par le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, s’est conclue par l’adoption de la feuille de route des experts pour la mise en place de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES), dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA.

Selon le ministre Alousséni Sanou, cette entité bancaire se présente comme un instrument financier unique, solide et adapté aux réalités des trois pays du Sahel. Elle consolide leur ambition collective d’atteindre un développement souverain, durable et inclusif. « La création de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES) n’est pas seulement une nécessité économique », a-t-il affirmé, mais représente également « un acte politique majeur, un signal fort de notre engagement à bâtir une souveraineté financière, gage d’une prospérité partagée ».

Dans les détails, la BCID-AES a pour vocation de transformer structurellement les économies des trois pays membres. Elle financera des projets dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’industrialisation, de l’agriculture, des technologies et de l’éducation. Cette initiative est une réponse concrète aux défis liés à l’emploi des jeunes, à la résilience climatique et à la cohésion sociale.

L’étape franchie par le Comité ministériel a permis de définir les grandes orientations de la BCID-AES : sa gouvernance, son siège social, sa dotation initiale en capital, son mode de fonctionnement, ainsi que son ancrage dans une logique de transparence, d’efficacité et d’intégration régionale.

Ce premier résultat a été salué par le ministre de l’Économie et des Finances du Burkina Faso, Aboubakar Nakanabo. Ce dernier, ainsi que ses homologues, a souligné la clairvoyance des trois chefs d’État – Assimi Goïta, Abdourahamane Tiani et Ibrahim Traoré – dans leur décision d’établir la BCID-AES. Cette initiative concrétise les orientations du Pilier « Développement » et met en place des mécanismes dédiés à la réalisation des actions prioritaires de ce pilier.