Burkina Faso : Un excédent commercial record porté par l’or

À fin août 2025, le Burkina Faso enregistre une performance exceptionnelle de sa balance commerciale, avec un excédent de 959,8 milliards de FCFA. Cette amélioration spectaculaire de 1 276,9 milliards par rapport à la même période en 2024 s’explique principalement par la flambée des cours internationaux de l’or, moteur traditionnel de l’économie nationale.
Par Dorcas Davier AHOUANGAN
Les ventes du Burkina Faso à l’étranger ont bondi de 77,6 %, atteignant 3 835,5 milliards de FCFA. Les exportations d’or brut ont connu une croissance remarquable de 95,6 %, générant 1 668,7 milliards de FCFA de recettes supplémentaires. Cette dynamique s’appuie sur une production industrielle soutenue de 32,8 tonnes sur la période. La domination du secteur minier dans les exportations s’est encore accentuée, représentant désormais 89,1 % du total.
Certains produits agricoles affichent également des résultats prometteurs, notamment les noix de cajou (+143,1 % à 81,7 milliards) et les graines de sésame (+73,9 % à 22,4 milliards). En revanche, le coton, pilier historique des exportations, poursuit son déclin avec une baisse de 65,1 milliards de FCFA.
Une hausse maîtrisée des importations
Les achats à l’étranger ont progressé de façon modérée (+16,1 %) pour s’établir à 2 875,7 milliards de FCFA. Cette hausse est principalement tirée par les biens d’équipement et les intrants industriels, avec des augmentations notables des importations d’engrais (+158,7 %) et de matériaux de construction (+44,5 %). Les produits pétroliers, en revanche, enregistrent une légère baisse de 3,9 %.
Le taux de couverture des importations par les exportations s’est considérablement amélioré, atteignant 133,4 %, soit une progression de 46,2 points par rapport à 2024. Cette performance illustre la résilience de l’économie burkinabè face aux défis structurels, même si la dépendance aux importations de biens essentiels demeure une préoccupation majeure.
Cette évolution conforte la position du Burkina Faso dans le paysage économique ouest-africain et démontre le potentiel de son secteur minier à soutenir une croissance durable, tout en soulignant la nécessité de poursuivre les efforts de diversification économique.