6ème édition des BRVM Awards : le Rendez-vous de Cotonou promeut l’actionnariat populaire
Kevin da SILVA

Ouverte, mardi 29 avril 2025 à Cotonou, la 6ème édition des BRVM Awards a enregistré un fort plaidoyer en faveur de la cession des parts publiques dans les entreprises d’État. La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et ses partenaires plaident pour un recours accru à l’actionnariat populaire.
Mobiliser l’épargne citoyenne au service du développement des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Tel était la dynamique qui animait les responsables de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et ses partenaires réunis à Cotonou pour la 6ème édition des BRVM Awards 2025. L’événement, qui a été parrainé, par le ministre béninois de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, prêche pour un recours accru à l’actionnariat populaire comme levier de financement économique. Une solution ultime qu’ils promeuvent pour faire face à la raréfaction de l’aide internationale et des investissements directs étrangers.
« La cession des parts de l’État dans les entreprises publiques est un instrument clé pour promouvoir l’inclusion financière et attirer les investissements, qu’ils soient institutionnels ou individuels », a déclaré Dr Edoh Kossi Amenounvé, Directeur Général de la BRVM, lors de son discours inaugural. A cet effet, il a salué les efforts des pays de la sous-région engagés dans des programmes de privatisation partielle via la bourse, en citant en exemple les réussites en Chine et aux États-Unis.
Intervenant à son tour, le ministre Romuald Wadagni a, pour sa part, insisté sur l’importance d’accompagner les entreprises publiques, qu’elles opèrent dans des secteurs concurrentiels ou non. « Même dans les secteurs non marchands, les besoins en investissements justifient une réflexion sur une entrée en Bourse pour lever des fonds complémentaires », a-t-il précisé, évoquant les récentes introductions de la LNB et de la BIIC à la BRVM. Pour finir, il a appelé à la production d’un livre blanc, dont le contenu serait des recommandations concrètes à l’attention des ministres des Finances de l’Uemoa, visant à optimiser la gouvernance et l’accès au marché financier.
C’est d’ailleurs toute l’importance des différents panels qui ont meublé pendant deux jours l’événement. Ils ont entre autres, abordé l’expérience ivoirienne en matière de privatisation, les stratégies béninoises pour l’actionnariat populaire, les innovations financières (titrisation, cessions d’actifs immobiliers). Ces échanges avec les acteurs du marché financier régional de la zone Uemoa ont permis de mettre en lumière, la nécessité d’adopter, un modèle africain d’actionnariat inclusif, permettant aux citoyens de devenir des « co-acteurs » du développement économique.